dimanche 22 février 2009

Une courte introduction

Je ne suis pas un grand ami des réseaux sociaux ni des outils de publication en ligne. Bien que je sois régulièrement publié et que je travaille dans le métier du service informatique avec constance depuis déjà plus de dix ans, j'ai toujours considéré que disposer d'un site web personnel puis d'un blog était une charge difficilement compatible avec l'écriture régulière d'articles pour la presse écrite. Une remarque et un comportement que je retrouvais chez d'autres connaissances de la presse écrite.

Cependant, ne publiant plus rien dans la presse écrite depuis bientôt deux ans, accaparé par d'autres tâches, j'ai continué à lire un maximum de presse, y compris en ligne. Et je me suis rendu compte, un peu bête j'avoue, que les outils de publication en ligne étaient, lorsque bien utilisés, parfaitement compatibles avec l'écriture pour la presse. Simplement, on ne met pas les mêmes informations, ni les mêmes moyens dans un média et dans l'autre. Cela ne signifie pas que le média en ligne soit un défouloir ou un lieu de moindre valeur, mais ce sont deux lieux distincts. Pourquoi? J'ai dans les cartons les résultats de nombreuses recherches de logiciels ou de travaux de compatibilité qui ne feront jamais l'objet d'une publication dans un média écrit. Pour des raisons parfois d'intérêt (trop spécifiques à une distribution, à un logiciel ou à un moment) mais aussi des raisons de temps (pas suffisement fouillés pour être une somme mais suffisement précis pour intéresser quelqu'un qui fait une installation). Ici d'ailleurs, on touche à la définition que j'ai du travail pour la presse écrite.

Je ne suis pas journaliste de profession, ni de formation. Cependant, il y a pour moi des échelles dans le journalisme et une obligation de qualité et de travail lorsque l'on prétend à la publication écrite. C'est à dire à un support matériel et souvent durable. Il y a un exemple pour illustrer ce que sont pour moi des travaux de qualité de presse écrite: le travail de recherche et d'exhaustivité d'un grand reporter. Cela mérite d'être imprimé. On est dans la notion de somme, même s'il s'agit d'informations qui seront parfois périmées après peu de temps. Elles donnent un état réel et certain d'une situation à un instant précis. Elles servent de maître étalon pour l'Histoire du sujet qu'elles traitent. Les médias en ligne sont notoirement des médias de l'instané ou de la consultation lorsqu'ils sont le prolongement d'un média écrit. L'information n'a pas à être une somme mais plutôt un état d'une question précise à un instant donné. Le cas échéant le média offre le suivi et l'évolution de la question et/ou de la réponse dans le temps.Un des exemples types de cette qualité, c'est le travail en ligne régulier et souvent exceptionnel de Maître EOLAS (http://maitre-eolas.fr). Cependant, son site est aussi devenu un lieu de paroles et de passage pour ceux de son métier. Les autres sites informatifs du même niveau sont d'ailleurs généralement des sites collaboratifs et rarement l'oeuvre d'un seul. Cela d'ailleurs montre le niveau exceptionnel de Maître EOLAS! Je ne suis pas sûr d'avoir une telle ambition aujourd'hui, sachant qu'il existe de nombreux lieux en langue française pour échanger de manière savante et efficace sur la logiciel libre.

Mais un lieu en ligne est clairement un point de passage pour informer, réfléchir et échanger autour des travaux que je mène sur les frontières du logiciel libre et les technologies qui accompagnent.D'autant que j'avoue sur ce point être resté sur ma faim, la plupart des sites traitants de ces informations étant très disparates et pas souvent francophones.